La conception de la nouvelle salle des fêtes de Clémency repose principalement sur la volonté d’unifier l’univers et les codes de l’architecture moderne à la vie associative d’un village luxembourgeois. Le projet démontre que la culture architecturale n’exclut pas la culture populaire, et que les deux peuvent se déployer sans entraver la qualité l’autre. Il est possible de prendre du plaisir au milieu des rectangles et des lignes, du béton, du métal et du verre ; ce plaisir étant renforcé par la qualité de la conception.
La composition joue avec les codes de l’architecture moderne : l’expression formelle est réduite à la répétition de rectangles dans une trame en apparence régulière ; l’usage de matériaux issus de processus industriels est pleinement assumé. La trame est cependant pervertie car les rectangles n’en sont pas vraiment et sont reconstitués en tant que tel par le cerveau : les lignes de fuites sont partiellement accentuées ;
Le projet intègre l’ancienne « Maison Droy« . Côté village, la salle est dissimulée derrière l’ancienne bâtisse de manière à la mettre en valeur. Côté intérieur d’îlot, l’architecture se déploie sans concessions avec un auvent dont la structure métallique est prétexte à jeu : grande portée, trame et porte-à-faux.
Tout le plan est organisé de manière à protéger les riverains du bruit et réduire l’impact de la volumétrie, en la dissimulant progressivement dans le relief du terrain. La qualité acoustique de la salle est particulièrement soignée. Son étude a été intégrée dès les premières de phases de conception.